Librairie Pierre Saunier

La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. PoésieLa Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie

Jammes (Francis).
La Jeune Fille nue. Poésie – Le Poète et l’Oiseau. Poésie. Quatorze Prières.

Paris & Orthez, Aux bureaux de l'Ermitage & Chez l'auteur (imprimerie Faget), 1899 - 1900 ; 3 plaquettes in-12 et petit in-12, reliées en un volume, bradel vélin crème à rabats, dos lisse titré en noir, gardes tourbillon, non rogné, toutes les couvertures conservées (PaulVié). 25 & 23 pp. pour les deux premières – 14 ff. n. ch. pour la dernière.

3 500 €

Éditions originales comportant chacune un bel envoi de Francis Jammes à son plus fidèle et plus dévoué ami, Arthur Fontaine.

La Jeune Fille nue, tiré à seulement 145 exemplaires, est l’un des 20 exemplaires numérotés sur Hollande Van Gelder (n°2) seul grand papier.

Bel envoi a. s. : aux Fontaine, à eux bien chers amis dont la bonté sut guérir l’un de mes plus douloureux soucis, du fond du cœur, Francis Jammes

Le Poète et l’Oiseau est l’un des 50 exemplaires numérotés sur vélin blanc, seul tirage après 10 Van Gelder.

Envoi a. s. : à Madame Arthur Fontaine, à mon ami Fontaine, du fond du cœur, Francis Jammes

Quatorze Prières (juillet 1898) est tiré à une cinquantaine d'exemplaires (non justifiés).

Bel envoi a. s. aux Fontaine : à votre douceur charmante, ces poèmes d’une âme enragée et douloureuse Francis Jammes

Issu d’une famille d’agriculteurs axonais, homme d’action et de cœur, à la fois réaliste et idéaliste, mécène aussi discret que généreux, Arthur Fontaine fut l’ami le plus dévoué de Francis Jammes (qui pourtant ne manqua pas de compagnons fidèles et secourables) : son serviteur le plus zélé et le plus désintéressé, le témoin de son mariage, le mandataire des intérêts matériels et de la gloire du poète dans la capitale, son confident le plus sûr (Site Francis Jammes, PireneAs Pau). Durant trente deux années, le poète et le polytechnicien, ingénieur des Mines, échangèrent une volumineuse correspondance publiée en 1959 à la NRF.

Arthur Fontaine épousa la plus jeune des trois sœurs Escudier (Madeleine épousa le peintre Henry Lerolle, Jeanne le compositeur Ernest Chausson) – le couple organisait régulièrement des réunions artistiques que fréquentèrent écrivains, peintres et musiciens : Claudel, Saint-John Perse, André Gide, Henri Rouart, Odilon Redon, Maurice Denis, Eugène Carrière, Édouard Vuillard, Déodat de Séverac, Claude Debussy...

Je fus, durant des années, enveloppé, grâce à Fontaine, des fleurs, des météores, des cimetières de corail d’Odilon Redon, des figures embrumées de larmes d’Eugène Carrière ; des paysages bienheureux de Charles Lacoste ; des nuages de communiantes flottants dans le séraphique azur de Maurice Denis. Claude Debussy, pauvre encore et méconnu, tissait au piano, autour de mes jeunes poésies, la soie pure et discrète des mélodies de Raymond Bonheur. Déodat de Séverac nous grisait de ses bleus vins du Sud que transportaient, à travers les monts orageux, ses mules aux cloches grondantes. Albert Samain chantait son chant de cygne, et il neigeait sur nous. Puis, en réaction, le génie impérieux et éruptif de Claudel, venu en pèlerin, de Chine, nous rendait la rumeur de l’océan Indien et le long murmure de Dieu – écrira Francis Jammes quelques jours après la mort de son compagnon d’âme survenue le 2 septembre 1931 (Les Nouvelles Littéraires, 12 septembre 1931).

Bel exemplaire, d’une magnifique provenance, dans une charmante reliure exécutée à l'époque pour Arthur Fontaine par Paul Vié.